Dordogne 4 : St-Amand-de-Coly

Notre séjour en Dordogne nous a emmené dans un camping tout près d'un joli petit village au riche patrimoine culturel : St-Amand-de-Coly.

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Population :

  • en 1793 : 1150 habitants (premier comptage de la population et nombre maximum d'habitants depuis cette date)
  • en 1982 : 301 habitants (le minimum)
  • en 2014 : 395 habitants

Le nom de cette commune vient de St Amand qui était un ermite venu évangéliser la région au VI ème s. De 1792 à 1795, la commune s'appela Amand-de-Vallon.

Un monument domine ce village : l'abbatiale

L' ABBAYE DE COLY :

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Le plan de l'église :

abbatiale15.JPGaffichage dans l'église

Petite histoire de ce lieu :

  • Vers 558, Sorue et ses disciples (Amand et Cyprien) s'installent dans les environs de ce village pour y mener une érémitique (une vie d'ermite).
  • En 585, le roi Gontran leur donne des propriétés pour fonder une communauté chrétienne.
  • Amand se retire dans une grotte et évangélise la population locale. À sa mort, une communauté s'installe sur le lieu qui deviendra St Amand.
  • En 857 (les guerres d'Aquitaine), l'abbaye est détruite.
  • En 1101, des moines suivant la règle des chanoines de St Augustin s'installent à St Amand.
  • Vers 1127, mort de l'abbé Guillaume (le premier de St amand). Il sera inhumé dans l'église abbatiale.
  • Au XIIème s. , l'église est prospère.
  • En 1347, il ne reste que 7 moines.
  • À la fin des la guerre de Cent ans, l'abbaye et le village sont en ruine. Ils seront reconstruit.
  • En 1483, il y a 12 chanoines.
  • En 1575, l'église est occupée par des troupes protestantes (les guerres de religions).
  • Louis XV autorisera la suppression de l'abbaye, les biens seront vendus.
  • Après la Révolution, l'église abbatiale devient une église paroissiale.
  • Au XIXème s. , l'église est réhabilitée.
  • En 1886, premier classement de l'église.
  • À partir de 1894, l'église sera peu à peu restaurée.
  • en 1965, l'église est classée aux Monuments Historiques.

Quelques vues de ce bâtiment :

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Les défences de l'abbaye :

Les chanoines possédaient des terres et avaient des droits sur la population. Ils pouvaient être en conflit avec les seigneurs voisins. Il y avait aussi de nombreuses guerres. Il fortifièrent l'église : chemin de ronde, terrasses de défense, une épaisse muraille flanquée de tours et des hourds (voir les photos ci-dessous).

defences-abbaye.JPGaffichage de la commune

Des hourds, il ne reste plus que les supports en pierre fichés dans les murs.

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Moines et chanoines :

  • les chanoines (selon la définition donné sur ce site) : "Titre donné initialement à des religieux. Les chanoines réguliers vivent généralement selon la règle de Saint Augustin. Les chanoines séculiers sont des clercs diocésains, membres d’un chapitre cathédral ou collégial, ou de certaines basiliques dont la fonction essentielle est de réciter l’office divin. Chanoine honoraire est un titre honorifique donné à certains ecclésiastiques."

abbatiale14.JPGaffichage de la commune de St-Amand-de-Coly

  • les moines (selon la définition donné sur ce site) : Les premiers moines ayant été des ermites, le mot a continué à s’appliquer aux diverses formes de la vie monastique (ermites ou non) comme signifiant le retrait du monde et une vie de prière signe d’une pleine consécration à Dieu.
LA MAISON DES GARDIENS :

Cette ancienne maison est séparée de l'église par un escalier et un petit chemin de terre. Cette maison se visite. C'est une grande pièce vide.

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Le sol, les murs et les lauzes du toit sont en calcaire. La charpente est en chêne et en châtaigner. Cette-dernière peut supporter de 500kg à 1tonne de lauzes au m2. Le sol est formé de cailloux (comme les rues du village).

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L' ANCIEN PRESBYTÈRE :

C'est actuellement la mairie.

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À la fin du XVIIIème s., un curé a remplacé les derniers chanoines. Il sera logé dans ce bâtiment. Ce presbytère est complété d'un pigeonnier et d'un four à pain. Il a été restauré en 1948.

UN SÉCHOIR À NOIX :

La noix est un fruit cultivé dans le Périgord Noir. Il y a donc un séchoir à noix dans ce village comme dans bien d'autres endroits de cette région. Aujourd'hui, c'est une petite boutique de souvenirs et un lieu où on peut déguster un tisane ou du café.

Au Moyen-Âge, l'huile de noix servait de monnaie d'échange. Pour cela les noix étaient séchées puis pressées.

Le bâtiment a des claustras dans les murs afin de protéger la récolte de la pluie et du soleil. On redoutait que les noix moisissent. Les ouvertures étaient larges afin de faciliter la ventilation et le séchage. Et enfin, le sol était fait en claire-voix pour une aération par le bas et une protection contre les oiseaux et les rongeurs.

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LE SÉCHOIR À TABAC :

Le tabac fut introduit en France par Jean Nicot en 1560. Mais c'est seulement après la Première Guerre Mondiale qu'il fut cultivé en France. Ce village avait un séchoir à tabac. C'est aujourd'hui la salle des fêtes.

Il est composé de vantaux qui permettaient de contrôler le taux 'humidité dans le bâtiment lors du séchage. Les plants de tabac étaient suspendus à un fil pour le séchage puis étaient assemblés par paquets de 25 feuilles (les manoques) pour être vendus.

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LE VIEIL HÔPITAL :

Il a été construit en 1381 puis sera détruit. Seules les caves sont de cette époque. Il sera reconstruit au XVIIème s.

Il accueillait les pèlerins de passage, les pauvres ainsi que les malades.

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LA TRUFFE DU PÉRIGORD : Je ne vous en dis pas plus... allez à St-Amand-de-Coly pour en apprendre plus, plusieurs panneaux très bien fait vous explique cette production.

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UN MUSÉE SUR L' ÉCOLE D'AUTREFOIS :

Johann y a écrit à la plume et à l'encre violette. La personne qui s'occupe de ce lieu, qui est aussi l'office de tourisme est très sympathique et elle vous apprendra mille choses passionnantes sur ce village et son patrimoine.

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Nous quittons ce village en passant par la fontaine : LE LAVOIR DE L'HÔPITAL :

Le linge des indigents (pauvres et malades) y était lavé et rincé. Il a été reconstruit en 1909 et réhabilité en 2010.

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Le Lébérou viendrait de temps à autre à ce lavoir...

LE LÉBÉROU :

Le Lébérou est un homme ou une femme qui a mal agi. Pour racheter ses fautes, il s'habille d'une peau de renard, de lapin,de loup ou de lièvre. Il doit ensuite se tremper dans une fontaine pour devenir mi-homme mi-bête et passer à l’ombre de la lune sous sept clochers la même nuit. Comme cela le fatigue, il saute sur le dos d'une personne qui a l'imprudence de croiser son chemin la nuit et se fait transporter. Mais jamais il ne réussit son épreuve. Alors, il revient à la fontaine pour reprendre son apparence humaine.

Le_Leberou-300x300.jpg Maurice Albe

La visite de St-Amand-de-Coly est terminée. À bientôt.

Commentaires

1. Le dimanche, 28. janvier 2018, 21h55 par Corinne

Merci pour ces articles très didactiiques sur la Dordogne.
J’ai hâte de lire la suite en vous souhaitant un voyage exotique en 2018 bien sûr .
Corinne